samedi 10 septembre 2011

Comparatif Hifiman HM601 et Hisound Audio Studio 5

Comparatif Hifiman HM601 et Hisound Audio Studio 5

Une rapide review du hisoundaudio studio – V, en mode comparaison avec le maitre étalon de la qualité sonore à l’heure actuelle des DAP encore abordables niveau prix : le hifiman HM601.

NB : j’avais bien les deux DAP lors de la rédaction de cette review.
Modalité de tests : FLAC sur carte mémoire 32 Go
Disclaimer : Attention je n'ai disposé que de 48h pour tester ce baladeur jusqu'à présent. Je serai probablement amener à moduler certaines observations ou à rajouter certains points au fur et à mesure.

Le premier point, c’est que je trouve cette review assez juste. Je vous invite donc à en prendre connaissance. Je n’ajouterai que des points de synthèse en ce qui me concerne.

http://www.head-fi.org/forum/thread/548036/review-hifiman-hm-601-vs-hisoundaudio-studio-i

edit photo (malheureusement j'ai fais les photos après coup et j'avais déjà vendu le Hifiman).


HD600, HD25, iPhone 3G, Hisound Audio Studio - V, EM2 PRO, SDCARD


Hisound Audio Studio - V, EM2 PRO


Hisound Audio Studio - V (de dos)


Hisound Audio Studio - V (de face)


Hisound Audio Studio - V, iPhone 3GS, SD card



1. Le prix :

a. HM601
200 € (@head-direct.com)

b. STUDIO-V
vs 330€ (@amp3.co.uk)

2. Le design / packaging

a. HM601
« surnommé la brique ». Plutôt moche malheureusement. Finitions plastiques et certains éléments semblent fragiles (la croix de navigation notamment). Vous avez toujours un peu d’appréhension quand vous le sortez (des fois qu'une jolie fille vous verrait avec ce "bouzin"). Packaging spartiate

b. STUDIO-V
Très bel objet, metal brossé, c’est très propre et l’objet fait envie. Vraiment très étonné. Le packaging est par ailleur TRES réussi. Belle boite en cuir et earbuds fournis pour ne rien gâcher.

3. Dimensions

a. HM601
On reste tout juste dans le domaine du portable. Il y a un effort par rapport au grand frère HM801, mais c’est pas encore totalement ça. Poids correct.

b. STUDIO-V
Dimensions tout a fait portatives. Poids légèrement plus faible que le 601. Mais la case en metal brossé pèse son poids ! Il est très dense.

4. Autonomie

a. HM601
Entre 7 et plus de 9h selon les réglages (low vs high gain, et EQ on ou off). C'est un peu juste pour moi. (C'est la seule raison pour laquelle je me suis séparé de ce petit fifi-man)

b. STUDIO-V
… Meilleure que tous les Cowon que j’ai possédés (D2, S9, J3) ! Autonomie vraiment exceptionnelle. On est selon la littérature entre 50 et 100h. Perso je valide allégrement les 50h et je pourrai dire un peu plus tard avec l’expérience ou je me situe dans cette fourchette

5. Son (ok choses sérieuses)

tout a été testé avec les nouveaux firmwares, et en l’occurrence j’ai choisi pour ma part la version « dual armature » du firmware, censée favoriser une écoute avec de l’intra high end (plutôt détaillée et incisive avec un peu moins de basse). Pour info l’autre firmware présente une écoute un peu plus « marketing », avec de belles basses profondes et rondes, mais un brin moins de détail dans les meddles. Ça séduit mais c'est moins ma tasse de thé en ce qui me concerne. J’aime les écoutes chirurgicales mais qui savent avoir un son robuste et bien en chair.

a. Avec le Sennh HD25 recablé headphile V2

Dieu que ça tape ! Excellente symbiose entre le studio plutôt neutre, et la frappe de marteau pilon dans les basses du HD25 recablé. Le tout est d’une redoutable dynamique, d’un bon niveau de précision (le HD25 n’étant bien sur pas un modèle de précision en soi).

Pour du métal, ça va très vite, les blast beat et autre gravity blast passent sans problèmes. Ça bave pas et c’est très sec et membraneux à souhait.

Côté scène sonore, ce n’est ni monstrueusement large, ni formidablement bien étagé (même niveau que le HM601), mais … il y’a une grande impression d’efficacité, et ça donne envie de headbanger comme il faut sur vos Lamb of God, Fear Factory, Gojira, Opeth et j’en passe.

En conclusion : énormément de plaisir d’écoute, supérieur pour moi au HM601 couplé à ce même casque

b. Avec le Sennh HD600

Bon ce n’est pas le pied incroyable, mais c’est tout à fait écoutable et assez séduisant même. La symbiose en termes de son est moins évidente qu’avec le HD25 car le HD600 a déjà plutôt des aigus et haut medium assez présents.
Du coup ça dépendra de vos préférences personnelles …
En ce qui me concerne je n’aime pas les haut medium trop présents, et du coup je préfère utiliser le HD25 que le HD600 Avec le studio – V.

Au final le Hifiman est plus agréable à écouter avec le HD600 même si on sent que les basses ont quand même un peu de mal à être tenues. Le Studio me semble supérieur au global en termes d’amplification. On ne rencontre pas ce problème avec le studio, qui tient mieux la puissance nécessaire au gros Sennheiser … mais n’est pas une très bonne symbiose en termes de signature.

En conclusion : Que ce soit le HM601 ou Studio – V, je ne trouve pas mon pied avec le HD600. Le hifiman manque d’autorité dans les basses, tandis que le hisound audio a une signature peut-être un peu trop neutre la ou le HD600 s’accommode bien avec des sources chaudes (japonaises donc ;) )

NB : il est probable que le studio gagne a être utilisé avec l’autre firmware pour le HD600. Je ferai le test un peu plus tard

c. Avec les ES EM2 pro


A l’inverse des casques full size, la compétition ici ne tourne plus forcément à l’avantage du hisoundaudio aussi clairement. Je dirai même que le HM601 remporte ce défi à un cheveu près.

Côté scène sonore, je perçois un chouilla plus de largeur dans le HM601, avec un étagement des plans assez similaire entre les 2 DAP.

Coté signature, la confrontation avec le Studio – V fait apparaitre clairement la signature très chaude du hifiman, et son roll off sur les aigus. Mais sur la partie basse, le 601 se révèle vraiment d’une très belle constitution (profondeur des basses, ça bave pas, et belle maitrise des bas medium).

Le Studio – V lui est plutôt neutre, bien équilibré, mais sa partie basse et bas medium est un brin moins réussie que le HM601.

En revanche, le haut du spectre s’éclaire vraiment avec le studio – V qui ramène une bonne part du spectre qui était mise en retrait un peu violemment par le Hifiman.

Il faut le mentionner enfin : le Hiss du hifiman est bien plus perceptible que le studio – V, qui réussit à sortir une ligne relativement propre ! Ils ont bien corrigé les soucis du studio – I !

En conclusion : encore une fois ça sera donc une question de gout plutôt de que de supériorité technique. Les deux DAP performent très bien dans des domaines différents. Le 601 est un bass performer, tandis que le studio offre un bel équilibre sans défaut notoire. A vous de choisir ce que vous aimez.

6. Conclusion Globale

Il faut bien un vainqueur dans ce genre de face à face, même si comparer un lecteur à un rival qui fait deux fois son prix trouve très vite des limites …
Et bien récapitulons :
Niveau son, je préfère globalement le Studio-V sur du full size et les deux players font jeu égal sur de l’IEM (compte tenu de mes goûts personnels pour les signatures de ces baladeurs)
Niveau ergonomie, autonomie, design, le Studio – V est dans un autre monde que le Hifiman
Niveau Prix, le Hifiman se négocie au 2/3 du prix du Studio
Au final je suis donc parfaitement convaincu par la prestation que m’offre ce petit lecteur d’une très grande qualité de fabrication (au moins externe) et d’un nomadisme parfait. Pour l’interne je vous avouerai que je fais partie des gens qui se contrefichent de savoir si telle ou telle puce et tel ou tel condo sont utilisés … du moment que le kiff est là !

vendredi 9 septembre 2011

Test croisé des Hifiman HE300 (300$), Audio Technica W1000X (650€ en FR) et Beyerdynamics T1 (900€ en FR)
  • Le protocole de test :
    • PC avec Foobar
    • DAC Audio GD NFB-2
    • Ampli Burson Audio HA160 
    • Pistes encodées en FLAC level 4
      • Jazz
        David Sylvian – Krishna blue
        Diana Krall – The girl in the other room
        Victor Wooten – The lesson
        Richard Bonna – Invocation
        Roberto Fonseca – Lo Que Mi Hace Vivir
         
      • Metal
        Symphony X - The odyssey
        System of a down - Chop Suey
        Opeth - Ghost of perdition
        Lamb of God – In your words
         
      • Rock prog
        NOFX - The decline
        Porcupine tree - The sound of Muzak
        Isildur’s bane – The pilot
        Genesis – The carpet crawler
         
      • Autres
        Black Dub – love lives

  • Les photos

de gauche à droite : Beyer T1, Beyer DT880, ATH W1000X, et Hifiman HE300


de gauche à droite : Beyer T1et Beyer DT880


de gauche à droite : ATH W1000X et Hifiman HE300


Audio GD NFB2 et Burson Audio HA160

  • Le comparatif synthétique

Hifiman HE300
ATH W1000X
Beyer T1
Quantité des basses
Bien présentes, elles apportent une solide fondation à l’édifice.
5/5
Très présentes, apporte une très belle fondation à l’édifice sans tourner à la chaleur excessive compte tenu d'une bonne maîtrise
5/5
Moins présentes que l’ATH W1000X ou le HE300. Elles sont là mais pourraient souffrir d’être légèrement plus qualitatives (un petit coup d’EQ pourra bien remédier à cela)
3/5
Qualité des basses
Les basses sont rondes et ne sont pas particulièrement sèches.
Elles vont très bas mais gagneraient à être(beaucoup) plus détaillées et mieux tenues. Ça sonne parfois un peu « loudness », un peu lourd.
3/5
De belles basses rondes sans être trop baveuses. Elles ne sont pas aussi rapides que le T1 ni aussi texturées mais c’est tout à fait pardonnable compte tenu de leurs belles profondeurs
4.5/5
Les basses les plus sèches de ce comparatif. Très rapides et vont très bas.  On sent une belle tension. Maintenant la quantité de basse non pléthorique « aide » aussi.
4.5/5
Quantité de mediums
Les médiums sont plutôt bien présents et bien audibles
3.5/5
A part les bas medium, les medium sont un peu en retrait par rapport à la quantité de basses. Tout est bien là en revanche. Les mediums ne sont pas particulièrement mis en avant sur ce casque à l’opposé de son frère ouvert l’AD2000
4/5
Les mediums sont bien présents, voir peut être un peu trop pour certains types de musique ou les haut medium sont bien présents (métal et cymbales crash notamment)
4/5
Qualité des mediums
Assez brillants, un peu trop à mon goût, on est vite saturé sur des genres un peu bavards dans cette fréquence. C’est assez détaillé par rapport à des casques moyenne gamme, mais en retrait par rapport aux concurrents de ce test.
NB : Les bas medium ont tendance à baver et à assombrir la couleur globale
3/5
Très « smooth », les voix féminines sont bien retranscrites, idem pour les jeux de cymbales. Un léger manque d’aération sur les œuvres à dominante vocale, et un corps un peu moins formé que le T1
4/5
Un cran au dessus des autres casques encore une fois. C’est à la fois naturel, et très texturés. Les voix sont somptueuses.
5/5
Quantité des aigus
Ils sont un peu en retrait compte tenu de la grande quantité de basses qui a tendance à alourdir le message
3/5
Un peu en retrait par rapport à la quantité de basses. Moins d’aigus chez les HD600 ou son frère ouvert l’AD2000.
3.5/5
Certainement le casque le plus bavard de ce comparatif dans ce domaine. C’est maitrisé toutefois, bien qu’abondant
4/5
Qualité des aigus
On sent bien qu’on est « limités » et les aigus ne filent pas « hauts » de manière naturelle, comme raccourcis par un plafond invisible
3/5
Aigus de qualité bien texturés mais qui ont du mal à « filer haut ». On les sent un peu bridés parfois.  Moins de corps que le T1
4/5
On n’entend pas de limites aux aigus, encore une fois c’est le mot « naturel » qui vient à l’esprit. On entend énormément d’harmoniques du reste du spectre, c’est d’une très belle richesse.
5/5
Soundstage impression d’espace (largeur)
La scène n’est pas particulièrement large pour un ouvert. Plus intimiste que les autres casques testés
2.5/5
Scène plutôt  large pour un fermé. On a une bonne impression de confort, entre laid back et intimiste
3/5
Scène vraiment dépendante de l’enregistrement. De colossale à très intimiste selon les modalités de l’enregistrement. D’assez loin l’impression la mieux réussie de ce comparatif
4.5/5
Soundstage Etagement des plans
Etagement correct mais en dessous de ce que propose l’ATH ou le Beyer
3.5/5
On sent bien l’étagement et les distances différentes à la prise de son.
4/5
Excellente, un cran au dessus des concurrents. On perd vraiment l’impression d’écouter au casque sur les bons enregistrements
5/5
Soundstage spatialisation 3D
Spatialisation correcte. On arrive à se projeter une image sonore autour de la tête, mais elle n’est pas excessivement large
3/5
C’est bien projeté autour de l’auditeur, sans impression artificielle
4/5
Excellente, un cran au dessus des concurrents. Tout est palpable et clairement canalisé dans une direction.
5/5
Dynamique globale
Un peu pataud, une dynamique inférieure à l’audio Technica
3/5
Ça pulse, ça envoie très fort. L’énergie est bien rendue sans excès
4/5
Dynamique légèrement inférieur au W1000X
3.5/5
Niveau de detail
Que cela soit les basses un peu muddy, ou les mediums bright , le HE300 ne tient pas les niveaux de ces concurrents sur cet aspect
2.5/5
L’audio Technica offre un beau niveau de détail, on est bien dans le haut de gamme
4/5
Le détail du Beyer T1 est un cran de la compétition, dans toutes les fréquences du spectre.
5/5

Note finale

35/ 55 (3eme)
44 / 55 (2eme)
48.5 / 55 (1er)
Signature globale
Chaude avec une pointe d’emphase haut medium
Assez Chaude mais maitrisée
Très fidèle à la source et à l’enregistrement. Signature plutôt neutre.
Conclusion personnelle
Un modèle intéressant par la profondeur des basses qu’il procure, et par des performances correctes pour son prix.
Il est dur à prendre en vrai défaut, à part sur des genres trop chargés en medium et des mauvais (vraiment) enregistrements.
Il est quand même un cran en dessous de l’ATH et du Beyer mais représente une alternative … au regard de  son tarif beaucoup plus doux
On notera des cables trop rigides qui sont compliqués à gérer ! Le confort est lui ... ni bon ni mauvais, et la finition vraiment quelconque.
Relativement passe-partout. Une écoute très très plaisante pour les genres nécessitant de bonnes fondations (basses vraiment profondes et rondes). Pardonne relativement bien les enregistrements médiocres. Ne transcende pas les genres mettant à l’honneur les médiums (vocal notamment).
Je l’ai trouvé excellent sur du métal et sur la pop.
Au final un casque très agréable sans mauvaise surprise, et à l’écoute plutôt reposante.
Une réussite totale au regard de son poids contenu, de son confort,  et de son design.
Un casque pas vraiment "passe-partout", qui révélera les enregistrements mauvais ou trop chargés en haut medium.
Il excelle en jazz, vocal, classique, et sur du métal bien produit ou son niveau de détail supérieur lui donne une richesse de restitution unique.
Il recrée une scène sonore d’un naturel étonnant et au dessus de ces concurrents dans ce comparatif. Au global on a moins l’impression d’avoir un casque sur les oreilles.
La qualité des basses est édifiante, mais elles pourraient être plus abondantes sans gêner l’écoute. Heureusment le casque réagit bien à l'equalizer.
Un casque à écouter avant achat,  car peut paraitre chargé en haut médium et aigu pour les oreilles sensibles.

  • Pour aller plus loin ... 
Au final peut-on vraiment comparer aussi froidement des casques ? en les notant sur divers critères de manière brutale et mécanique ? n'est-ce pas là regarder un tableau petit bout par petit bout et perdre le sens global du message ? ... Probablement un peu. D'ou les quelques lignes que les moins pressés d'entre vous liront ci-après. 


Un casque en haut de gamme se conçoit davantage comme une manière de présenter le son, une signature particulière, plutôt qu'en défauts et avantages. Ici nous sommes en présence de 2 solides concurrents (si l'on laisse de côté le HE300 qui ne fait pas vraiment le poids dans ce comparatif) et de deux manières radicalement différentes de concevoir la musique


Le Beyer T1 est une bête de course, dont les drivers dopés (1,2 Tesla pour animer les aimants) sont censés être les plus rapides et les plus réactifs du marché. Il met par ailleurs un point d'honneur à disséquer chaque texture, chaque scintillement de cymbales, chaque souffle de respiration dans le micro. La coloration qu'il propose se veut également au plus proche de la transparence et la neutralité. Enfin, il se veut au plus près des conditions spatiales de l'enregistrement initial, et recrée un espace sonore le plus fidèle possible. Sur ce modèle, Beyer s'est dit : je souhaite restituer la musique au plus près de ce qu'elle est censée sonner à son enregistrement par son producteur/compositeur. La musicalité s'exprimera, si l'enregistrement initial a été joué avec musicalité, et les timbres travaillés en cohérence et harmonie.


A l'opposé, le W1000X propose une interprétation de la musique. Le casque se conçoit comme un dispositif supplémentaire permettant d’interpréter un message sonore qui lui est transmis. Les fondations sont raffermis avec une solide couche de basses fréquences. On se sent enveloppé dans une belle chaleur qui rassure et impacte. Les mediums sont un peu lissés pour ne pas heurter l'oreille et couler plus naturellement, et proposent un timbre légèrement métallisé, sans distorsion excessive. Les aigus aussi, bien présents, sont bien contrôlés et parviennent à s'exprimer sans jamais agresser l'oreille. La musicalité s'exprime sur tous les morceaux, comme une rondeur suffisamment impactante pour ne pas trainer, et un haut de spectre peu fatiguant et assez coulant. 

En espérant vous avoir apporter quelques éclaircissements,  
Musicalement,
Bigtonio